La pleine conscience

La pleine conscience
Contre le stress, maladie de notre époque, la technique méditative de la «pleine conscience» ou «mindfullness» peut être un apport précieux. Interview de Guido Bondolfi, professeur associé au Service des spécialités psychiatriques des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

            

Qu’est-ce que la pleine conscience par rapport à la relaxation?

La pleine conscience est une pratique méditative. Contrairement à la relaxation, qui a pour objectif d’atteindre un état de détente psychologique ou physique, le «mindfullness» n’a pas de but défini. Son seul objectif est de nous mettre en contact avec l’état présent qui nous habite, sans jugement. Pour y arriver on fixe son attention sur une sensation physique.

Vous utilisez avec succès cette approche pour lutter contre les rechutes de la dépression, contre le stress et l’anxiété. Quelle est son utilité au quotidien?

Elle permet de reconnaître plus aisément ses émotions. Et ce faisant, de prendre une distance qui permet non pas de réagir de façon automatique aux circonstances stressantes, mais de faire un choix et de répondre en accord avec soi. Cela évite d’être emporté dans un enchaînement non désiré. C’est un peu le «connais-toi toi-même» socratique.      

La pleine conscience exige une pratique assidue, environ 40 minutes quotidiennes. N’est-ce pas rédhibitoire?

On peut pratiquer moins longtemps, mais la régularité est très importante. La pratique est l’autoroute qui mène à la réussite! C’est une méthode relativement facile à apprendre qui améliore la qualité de vie. Il faut simplement être motivé.